• Un monde sans couleurs.

    Un monde sans couleurs.

    "Année 20XX : une prison a été construite pour y accueillir les jeunes criminelles. Azur, 17 ans, y est enfermée. Pourtant, elle est certaine de n'avoir commis aucun crime. Pourquoi est-elle enfermée dans cette prison ? Quel crime a-t-elle commit ? Pour Azur, ces questions peuvent attendre. Elle ne pense qu'à une chose : s'évader."

  • Introduction

     

    Combien y a-t-il de couleurs dans un arc-en-ciel ? Le ciel est-il bleu ? L'herbe est-elle verte ? Je ne sais pas. Ou plutôt, je ne sais plus.

    Je m'appelle Azur et je suis âgée de 17 ans. Je suis enfermée dans une de ces prisons qu'on décrit aux enfants pour leur faire peur. Une prison dont on ne sort jamais. Je n'ai commis aucun crime. À part celui d'être née peut-être ? Ou alors celui de continuer de vivre ? Ceux qui sont enfermés dans cette fameuse prison portent un bracelet contenant un poison mortel, qui se libère dans notre corps si on tente de s'échapper. Ou alors, si par malheur, on a l'idée de vouloir l'enlever. Mais ce n'est pas tout. Les bracelets ont aussi pour but de nous empêcher de voir les couleurs. Pourquoi ? On peut interpréter ça comme une punition. Sans les couleurs, tout est plus morne, tout est plus triste. Je ne sais même plus de quelle couleur sont mes yeux. J'ai tout oublié depuis que je suis entrée dans cette prison.

    Mais ça ne va pas se passer comme ça. Je me battrais pour sortir de cette prison. Je détruirais ce bracelet. Je verrais les couleurs. Je vivrais.


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  • Chapitre 1

     

         Je suis entourée par une immense étendue blanche. J'avance sans avoir de repère, sans même distinguer les murs du sol. D'ailleurs, y a-t-il des murs ici ? Je marche lentement en regardant autour de moi, clignant des yeux pour m'habituer à la vue de toute cette blancheur. J'essaie de trouver une paroi afin d'avoir un point de repère, en vain. Je m'arrête au milieu de cette étendue blanche et cherche des yeux quelque chose qui pourrait ressembler à une sortie.

         Un jeune homme passe devant moi, l'air pressé. Ses cheveux sont en pétard et il est vêtu d'une chemise mal rentrée dans un pantalon trop court. Quand il me voit, il ne s'arrête pas. Au contraire, il accélère la cadence. Je le suis en courant, espérant le rattraper.

              «-Attends-moi ! »

         Ma voix résonne et produit un écho insupportable, cependant il m'ignore et continue sa course. Le paysage autour de nous ne change pas, mais il a l'air de savoir où aller. Il s'arrête soudainement et je manque lui rentrer dedans. Il ouvre une porte qui était fondue dans la masse. C'était donc là ! Il la franchit et disparaît la seconde d'après. Je fais de même et la scène que je vois me donne un haut-le-cœur. Je la vois en noir et blanc, tout comme le jeune homme, mais ça ne change rien à l'horreur de la chose. Trois corps gisent sur le sol : un homme qui doit être dans la quarantaine, ainsi qu'une femme qui doit être du même âge. Un peu écartée de ces deux corps, celui d'une petite fille avec de courtes nattes. Elle ne doit pas avoir plus de 10 ans… Mais qui a pu faire une chose pareille ?

         Le jeune homme apparaît aux côtés de la petite fille. Il me regarde, les yeux pleins de tristesse. Ses lèvres bougent, mais je n'entends rien de ce qu'il me dit… Je fais un pas vers lui, puis plus rien. Une sonnerie incessante viens me ramener à la réalité.

         J'ouvre difficilement les yeux. Encore ce cauchemar... Quelle signification peut-il bien avoir ? Je soupire et fixe le plafond. Cela fait 10 jours qu'il revient en boucle pendant mes nuits. Je descends de mon lit en faisant attention à ne pas manquer une marche de l'échelle puis vois Miya, ma camarade de chambre déjà prête. Elle me salue en souriant et je lui rends son sourire. Je m'empresse de me changer à mon tour pour ne pas la faire attendre. Je me regarde dans le bout de miroir accroché au-dessus de notre lavabo. À quoi ça peut bien servir d'avoir un miroir ici ? Si on ne distingue pas les couleurs c'est comme si on ne distinguait rien du tout. Je passe ma main dans mes cheveux pour les «coiffer», puis nous sortons de notre cellule dans les couloirs déjà remplis de monde. Peut-être qu'aujourd'hui nous arriverons à sortir, qui sait ?

     

    Voilà pour ce chapitre ~ Je l'ai écrit vers 23h donc c'est pas forcément un chef d'oeuvre :'). Et c'est plutôt court aussi. Je croyais que c'était un peu plus long puisque j'utilise une police assez grosse sur mes fichiers textes (pour ceux que ça intéresse -> Police SAO Welcome 20px) mais en fait non. Donc bah tant pis, au moins ça change des longs chapitres d'«Asumi no Sentô». N'hésitez pas a me dire ce que vous en pensez ! :D


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  • Chapitre 2 •

     

         Je me dirige vers la cantine en compagnie de Miya. Cette fille est ma seule amie dans ce lieu: Elle a tout le temps le sourire, et je l'admire pour ça. Elle sait communiquer sa bonne humeur aux autres, dans une prison où le bonheur est censé ne plus exister.

         Une fois arrivées, nous prenons un plateau, et la vieille bique qui a le rôle de dame de cantine nous sert le petit-déjeuner habituel: Une purée infâme pleine de grumeaux, du pain rassi et un fruit trop mûr. Nous nous asseyons à une table, l'une en face de l'autre. A côté de nous, "Les chuchoteuses" sont attablées. Les autres prisonnières les appellent comme ça car, pour communiquer entre elles, elles chuchotent par peur d'être entendues. J'entends malgré moi leur conversation, qui est des plus intéressantes:

              «-Hé, vous vous souvenez de Maria ?

              -Hein ? Maria... Maria Lacorte ? Celle qui a essayé de s'échapper ?

              -Moins fort ! On pourrait nous entendre !>>

         Elles se rapprochent les unes des autres, mais je tends l'oreille. Quelqu'un avait déjà essayer de s'échapper ?

              «-Il paraît qu'on ne l'a plus revue !

             -J'ai trouvé un vieux carnet sous mon lavabo ce matin, je pense qu'il était à elle… Ça parlait d'évasion. Un truc totalement dingue, genre une possible panne de courant de quelque secondes aux alentours de treize heures, ou un truc idiot dans le genre.

              -Cette fille était complètement folle !>>

         Elles éclatent de rire et commencent à manger. Je regarde Miya, une étincelle de défi brillant dans les yeux. Miya se met à chuchoter à son tour.

              «-Non Azur, tu ne vas tout de même pas...

              -Bien sûr que si ! C'est ma seule chance !

              -C'est de la folie pur et simple... Dans le meilleur des cas tu crèves, dans le pire ils t'attrapent ! Et puis, même si tu arrives à sortir, ton bracelet se réactivera après la panne de courant.

              -Ça, on n'en sait rien. On ne sait même pas si il y a vraiment du poison dedans, peut-être qu'ils racontent ça juste pour nous faire peur !

              -Tu les as entendus… On n'a plus jamais revu Maria. Et en plus, qui te dis qu'elle disait la vérité ? Peut-être que cette coupure de courant n'a jamais lieu, que Maria était juste tarrée !

              -Moi, j'y crois.

              -Azur...

              -Fais moi confiance. Et puis, toi tu n'es pas obligée de venir.

              -C'est clair que ce sera sans moi !

              -Quand je serais libre, je viendrais te chercher."

         Je souris et croque dans ma pomme, consciente de ma folie. Qu'est-ce-que j'ai à perdre, de toute façon ? La vie ? Dans un certain sens, c'était déjà le cas.

    Chap'2

    Voilà le second chapitre de Un monde sans couleurs !

    Oui, enfin xD. Je sais déjà parfaitement ce qui va se passer dans les prochains chapitres... MOUAHAHA. J'aime bien ce chapitre, c'est le vrai début de l'aventure d'Azur. Je pense garder la même longueur pour les chapitres, même si c'est assez court. Voilà voilà, n'hésitez pas à donner votre avis o/


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  •  Chapitre 3 

     

         Je rentre dans ma cellule et m'assois sur mon lit. J'occupe celui du haut et Miya celui du bas. Je m'étire du mieux que je peux, faisant craquer mon dos, ma nuque et mes phalanges. Mon amie grogne en dessous de moi. Elle hait quand je fais ça, mais moi ça me détend.

         Regardant autour de moi, j'observe ma magnifique résidence. L'humidité ronge le plafond et les petits coins sombres et quelques fissures sont visibles sur les murs. La seule lampe éclairant la cellule est fixée au plafond et émet une faible lumière.

         En soupirant, je laisse tomber ma tête sur le drap plié qui me sert de coussin. Curieusement, je le trouve assez dur. Enfin, plus que d'habitude. Je le soulève et aperçois un étrange cahier : il est simple, mais usé sur les bords et légèrement déchiré. Je le saisis entre mes mains, curieuse. J'ouvre le cahier à la première page et ce que je vois me glace le sang :

     

    « Cahier de bord n°1 : Maria Lacorte. »

     

         Comment cet objet est-il arrivé là ? Est-ce vraiment le cahier dont parlaient « Les Chuchoteuses » ? C'est impossible, personne n'aurait pu le déposer ici. De plus, il y a des centaines de cellules, pourquoi se trouve-t-il dans la mienne ?

         Une sonnerie stridente me sort de ma rêverie. C'est la sonnerie censée nous indiquer que nous devons aller travailler. Les mains tremblantes et la respiration troublée, je repose le cahier là où je l'ai trouvé. Je le lirais ce soir.

         Je prends une grande inspiration afin de me calmer et descends l'échelle de mon lit. Regardant autour de moi, je me rends compte que Miya est partie sans moi. Quelque part c'est tant mieux, si elle avait été là elle aurait sûrement remarqué que quelque chose n'allait pas.

         La sonnerie me transperce les oreilles. Ce son est particulier, strident, perçant et particulièrement désagréable. La sonnerie ne s'arrêtant pas tant qu'il manque une personne, je sors et me dirige vers la cour de la prison.

         Une fois arrivée, une gardienne me toise du regard.

              « -Numéro 348. Tu es en retard.

         Sa voix, comme celles des autres gardiennes, paraît sans vie. Il manque également dans son regard une petite étincelle de vie. Il est de glace et elles sont sans pitié pour, je cite, « des pourritures ». Parfois, je me demande si on ne leur a pas effectué un lavage de cerveau.

         Je jette un coup d’œil à la gardienne devant moi, puis me retourne et fait mine de chercher une personne, autre que moi, à qui elle pourrait s'adresser. 348 est bien mon numéro, mais je me considère comme étant bien plus qu'un simple nombre. Je tiens donc à ce qu'on m'appelle par mon prénom. Je me tourne vers le garde et prends un air faussement désolé.

              « -348 ? Je ne connais personne se nommant ainsi, je m'appelle Azur. Vous m'en voyez confuse.

         Les coins de ses lèvres se lèvent et un sourire mesquin se dessine sur son visage.

              -C'est bien, tu te rappelles au moins de ton prénom. Enfin, si c'est vraiment le tien. »

         N'étant pas d'humeur à cause de ma précédente découverte, je serre les poings et vais rejoindre Miya pour éviter de lui envoyer mes phalanges dans la figure. Je me place près de mon amie et commence le travail, qui consiste à bâtir des murs afin d'agrandir la prison. C'est le comble pour nous, non ? Nous bâtissons notre propre prison. Bientôt, d'autres prisonnières seront placées entre les murs que nous avons construits. Miya me regarde.

              «-Ça va ?..

              -J'ai envie de lui en coller une.

              -Je sais. »

         Je me tais, et elle fait de même. Je peux enfin laisser libre cours à ma pensée et sans surprise, celle-ci se dirige vers l'étrange cahier. Ce matin, je suis quasiment certaine qu'il n'était pas là, je l'aurais remarqué sinon. Ce qui veut dire qu'il a été déposé pendant que nous étions en train de déjeuner, hors ça exclut totalement « Les Chuchoteuses » puisque nous avons déjeuné en même temps. Ça ne peut pas non plus être Miya, quand aurait-elle pu le déposer là ? De plus, elle n'avait aucune raison de le faire, si elle l'avait trouvé avant moi elle me l'aurait simplement montré. Les gardiennes sont les seules à avoir accès aux chambres, mais ça ne peut pas non plus être elles. Si elles avaient eu ce cahier entre leurs mains, elles se seraient dépêchées de le ramener à leur directrice, comme les bons toutous qu'elles sont. Alors qui ?

         Une gardienne me tapote le dos pour que j’accélère le rythme. La nuit commence enfin à tomber, et les gardiennes nous font rentrer dans la prison. Le fait d'être prise pour du bétail m’exaspère. J'entre dans ma chambre en compagnie de Miya et me pose sur mon lit. Je dois parler de ce cahier à ma camarade, si elle tombe dessus par hasard elle se poserait trop de questions. Je prends le cahier entre mes mains et descends l'échelle qui nous sépare. Je m'assois sur son matelas et fixe le cahier. Intriguée, elle me regarde.

              «-Qu'est-ce-que c'est ?

              -Si je te le dis… Tu garderas le secret ?

              -Bien sûr, tu sais bien que tu peux me faire confiance. 

         Je prends une grande inspiration et lâche d'un coup :

              -Le cahier de Maria.

         Elle ne répond pas tout de suite et m'observe pendant un moment. Elle répète calmement :

              -Le cahier de Maria ?

         Je lui réponds, hésitante :

              -Oui…

              -Ok.

         Je la regarde, surprise de sa réponse.

              -« Ok » ? C'est tout ? Tu te rends compte que grâce à ce cahier je vais pouvoir connaître les points faibles de cette foutue prison et m'échapper ! C'est dingue non !?

              -C'est vrai, cependant, rien ne te dit que c'est la vérité.

              -Je sais bien, mais moi je suis certaine que je peux me fier au contenu de ce cahier.

              -Comme tu voudras…

              -On le lit ensemble ?

              -Non.

              -Pourquoi ?

              -Quand tu te seras évadée, ils me poseront des questions puisque je suis ta camarade de chambre. Il vaut mieux que je ne sache rien.

              -Ce n'est pas idiot… Tu as raison.

              -Azur, souvient toi : ta vie n'est pas un jeu.

              -Ma vie n'a plus de sens depuis que je suis là. Autant tout tenter.

              -Très bien… Comme tu voudras.

         Elle soupire.

              -Je ferais attention, promis. Et je reviendrai te chercher !

         Un léger sourire se dessine sur ses lèvres. Elle me regarde et me fait une petite tape dans le dos.

              -Allez, va dormir.

              -Oui maman !

         Nous nous mettons à rire ensemble. Comme à son habitude, Miya rit d'une façon mélodieuse, agréable à entendre, contrairement à moi. Une boule m'obstrue la gorge, transformant mon rire sincère en un rire nerveux. Quitter Miya me fait énormément de peine, le risque de ne plus la revoir est sûrement la seule faille à ma détermination.

         Afin de ne pas inquiéter Miya, je fais mine de rien, grimpe l'échelle qui mène à mon lit en serrant le cahier dans mes mains et m'allonge. Je regarde le plafond avant de lâcher un bref « Bonne nuit » à l'intention de mon amie.

         Ces derniers mois, Miya a été la seule personne avec qui j'ai eu des propos corrects. Au départ, je me montrais distante avec elle, l'ignorant chaque fois qu'elle voulait en savoir un peu plus sur moi et lui lançant de simples « mh » les rares fois où je lui prêtais attention. Un jour, un garde m’assena un coup de taser dans le ventre alors que je venais de le frapper au visage. (Elle m'avait poussée à bout, mon geste était tout à fait légitime.) Le choc a été si fort que j'ai perdu connaissance. Quand je me suis réveillée, allongée sur le sol de la chambre, Miya était à mes côtés. L'air amusée, elle me lança, tout sourire :

              « -T'inquiète, elle a tellement utilisé son taser que toute sa main a cramé. »

         Cette simple remarque suffit à m'arracher un sourire. Miya sourit à son tour et à ce moment-là, je vis en elle toute la sympathie qu'elle avait éprouvée pour moi dès le début.

         Mais aujourd'hui, je choisis de la quitter. Est-ce vraiment la bonne solution ? Une fois sortie, pourrais-je supporter l'idée d'avoir abandonné mon amie ? Aurais-je les moyens de la libérer lorsque je serais dehors ? Et surtout, les gardiennes lui feront-elles du mal une fois que je serai partie afin de lui soutirer des informations ? Mais après tout elles se rendront bien compte que Miya ne sait rien de mes plans.

         Pour la première fois depuis mon arrivée dans cette prison, je m'inquiète pour quelqu'un d'autre que moi. Je soupire, remonte ma couverture jusqu'à mes épaules et me couche sur le ventre. Je pose le cahier devant moi et l'ouvre. Je vais enfin pouvoir établir de sérieux plans d'évasion…

    Et voilà le 3ème chapitre ! (Après 2 mois et demi... Comment ça, je suis en retard ?)

    Je l'ai écris en cours de Latin, l'ablatif absolu, rien de plus intéressant n'est ce pas ? et j'en suis plutôt fière. Il est plus long que les autres, mais je ne me voyais pas le couper en plein milieu. Pour info, le nom de la prisonnière "évadée" (je le mets entre guillemets pour vous laisser un doute, tout de même ~) à été modifié: Je suis passée de "Alice Klein" à "Maria Lacorte", le nom de Miya était déjà Kleinor, je n'avais pas fais attention. Que dire d'autre ? Je me suis amusée à faire des fiches persos, mais je ne pense pas vous les poster ici, c'est plus une sorte de repère. Peut-être que je les publierais à la fin de la fic', pour ne rien spoiler du tout.

    Voilà voilà, j'espère que vous avez apprécier lire ce chapitre, j'accepte toute critique ^^ !

    Pour plus de détails, allez sur cet article, je ne suis pas censée faire de pavé ici x).


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